Licenciée pour avoir refusé un alcootest, elle obtient 35 000 euros d’indemnisation

Rédigé le 17/09/2025

Une cadre dans une société de transport, qui avait refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie imposé par son employeur après un déjeuner d’équipe, avait été licenciée quelques jours plus tard. Elle vient de gagner en justice.

Cinq mois de procédure et de bras de fer judiciaires pour finalement avoir gain de cause. Une ancienne employée d’une société de transport australienne vient en effet de gagner face à son ancien employeur qui l’avait licenciée en avril dernier, relaie La Charente libre. Tout était parti d’un long déjeuner de plus de quatre heures. Au retour de ce déjeuner impliquant la salariée cadre, Chantelle Tamati, ainsi que deux collègues, l’un d’eux est devenu perturbateur, à tel point qu’il avait même annoncé sa démission. La direction a alors réclamé à chacun de passer un test de dépistage à l’alcoolémie.

Appelée à faire ce test dans une salle de réunion avec deux responsables, Chantelle Tamati refuse. Se sentant «salie», elle a expliqué avoir perçu que la «discussion» se transformait en interrogatoire. «Pour quels motifs me demandez-vous de faire ce test ?» aurait-elle demandé. «Je sentais que mon caractère et mon intégrité étaient attaqués de manière déraisonnable en raison de leur faux semblant», a-t-elle ajouté dans des propos relayés par News.com.

Aucune «raison valable» de licencier

Des membres de la direction lui ont ensuite signifié que, si elle ne passait pas ce test, elle serait suspendue avec retenue de salaire. Quelques jours plus tard, elle était tout simplement licenciée «pour faute grave». Dénonçant son licenciement devant les Prud’hommes locales, la salariée vient finalement d’avoir gain de cause.

La Fair Work Commission (FWC, la Commission pour l’équité au travail) australienne a condamné l’entreprise Multiquip à lui verser 63 000 dollars australiens, soit environ 35 000 euros. Selon son verdict, la FWC considère que la société de transport a agi «de manière excessive» et qu’il «n’y avait aucune raison valable» de licencier la salariée.

Si des tests d’alcoolémie sont bien prévus par la société dans certains cas, il n’était pas justifié cette fois-ci. Les motifs n’ont surtout pas été expliqués. «Aucune raison valable» de la licencier donc, d’autant que son licenciement lui a causé de lourdes pertes financières. Il a donc été décidé de lui accorder une compensation financière. L’autorité a enfin jugé qu’une réintégration dans la société n’était pas non plus appropriée.

Source Capital