À Toulouse, le marché de l’immobilier est toujours sous tension

Rédigé le 31/07/2024

Le marché du logement est pris dans un effet ciseaux. À l’achat la demande est inférieure à l’offre et à la location c’est le contraire… Avec un effet sur les prix.

Le marché de la transaction immobilière continue de ralentir dans la région toulousaine, selon une étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier. À l’achat, le nombre de ventes diminue, notamment en raison des conditions de crédit plus strictes et d’une demande moins forte. Si le nombre de biens mis sur le marché a sensiblement augmenté en Occitanie (+ 9,2 % en 1 an), la demande est devenue inférieure à l’offre faute d’accès au financement pour les porteurs de projets immobiliers. Par conséquent, les prix au m2 ont eu tendance à se stabiliser (+ 1,2 % en 1 an) aux environs de 2 600 € en moyen dans la région qui demeure attractive grâce une valeur inférieure à la moyenne nationale (3 349 €). La stabilisation des prix se confirme dans les grandes villes comme Toulouse, qui affiche même une légère baisse de 0.7 %, à 3 969 € le m2, alors que dans le même temps l’offre se contracte (-5 % en 1 an). À titre de comparaison, Montpellier est à + 0,7 %, à 4 125 €/m2, avec une offre en légère hausse (+ 2,9 %). La baisse des prix au m2 est en revanche plus nette dans certaines villes moyennes.

Manque de logements

Le marché locatif, lui, subit une forte tension, notamment dans les villes les plus attractives, comme la métropole toulousaine. « La demande continue de croître alors que l’offre disponible diminue », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier. À Toulouse, où environ 55 % des habitants sont locataires, du fait d’une forte population étudiante, le nombre de biens mis en location est en net recul à – 6.6 % par rapport à l’an dernier, alors que le loyer moyen affiche une hausse de + 3,9 % pour atteindre 16,10 € le m2. À Montpellier, l’offre se réduit également mais dans une moindre mesure (-2,2 %), tandis que la valeur progresse de + 1,9 % pour atteindre 16,90 €/m2. Les deux métropoles régionales, particulièrement recherchées par les locataires, suivent ainsi les mêmes tendances, avec une Ville rose qui reste moins chère. Les professionnels espèrent maintenant une détente sur les taux d’intérêt et la reprise nécessaire de la construction de logements pour débloquer un marché en souffrance.

 

Source Dépêche du Midi