Managers, ces signes montrent que votre salarié est sur le départ !

Rédigé le 13/09/2024

Les mois suivants la période estivale enregistrent davantage de démissions de salariés que le restant de l'année. Aussi, il est important que les managers sachent observer certains signes avant-coureurs afin d'éviter leur désengagement progressif et des départs en cascade. Explications de Maxime Cariou, CEO de TOP.

Septembre et octobre sont les mois de l’année qui enregistrent le nombre le plus élevé de démissions dans les entreprises. « Les congés estivaux sont propices à la déconnexion et au changement de cadre. La réflexion des salariés sur un possible départ s’accélère. À leur retour, ils aspirent ainsi à changer d’entreprise et sont déterminés à passer à l’acte », assure Maxime Cariou, CEO de TOP, dont l’outil basé sur l’intelligence artificielle prédictive est en mesure de détecter les salariés présentant des risques élevés de démission. Outre le recours à un tel outil, le manager peut aussi user de son sens de l’observation afin d’identifier les potentiels membres de son équipe insatisfaits de leur quotidien professionnel, prêts à plier bagage.

1. Baisse de productivité

La performance d’abord. Elle n’est pas linéaire : tout le monde peut connaître des baisses de régime par moment. Il est également évident que les résultats peuvent varier en fonction des contraintes extérieures (saisonnalité de l’activité, clients exigeants, ambiance interne délétère). Cependant, si un salarié de l’équipe enregistre une baisse notable de résultats dans la durée (au moins plusieurs mois consécutifs), cela peut être l’un des signes avant-coureurs qu’il ne souhaite plus s’investir pour l’entreprise. L’autre phénomène observable contribuant à réduire sa productivité : le refus de nouvelles missions. Le collaborateur en partance se contentera, en effet, du strict minimum et des tâches qu’il connaît par cœur afin d’éviter tout effort supplémentaire – jugé inutile (car dans se tête, lui, il est déjà parti !)

2. Désengagement visible

L’autre point susceptible d’alerter les managers est le désengagement du salarié. Cette posture, consciente ou inconsciente, se manifeste différemment en fonction de chacun. Cela est souvent un ensemble de comportements simultanés – qui ne ressemblent en rien à la manière dont pouvait se comporter le salarié jusqu’à présent : retards fréquents, plus de journées de télétravail, voire absentéisme répété, interactions en berne avec le reste de l’équipe, absence de participation aux évènements professionnels, critiques constantes. Autrement dit ? Des marques de désintérêt à l’égard de l’entreprise.

3. Forte activité sur les réseaux

En revanche, l’endroit où le salarié va montrer une remarquable proactivité sont les réseaux professionnels tels que LinkedIn. Une forte et régulière connexion est le troisième signal d’une potentielle démission à venir. Cela peut passer par des activités discrètes (commentaires, partages de publications, ajouts de relations professionnelles) à des activités on ne peut plus évidentes, comme la mise à jour de ses expériences professionnelles et des compétences associées, demandes de recommandations, etc.

Pour finir, Maxime Cariou met en garde : « Il ne faut pas observer ces signes de manière isolée. Ils doivent être simultanés et s’inscrire dans la durée pour que cela présage d’une future démission. » Afin d’éviter cela, il recommande aux managers d’actionner le levier de l’engagement à la rentrée – encore plus qu’en temps normal. En organisant, par exemple, une réunion conviviale afin de retrouver ses collègues et d’échanger collectivement autour de nouveaux projets stimulants. Ou encore, en fixant des points individuels pour partager autour des motivations, perspectives, et demandes de rémunération de chacun.

Source Léa Lucas – Courrier Cadres