Retraites : François Hommeril (CFE-CGC) estime que le décalage à 64 ans « était une mauvaise réforme ».

Rédigé le 08/01/2025

Invité sur BFM Business, le président de la CFE-CGC a rappelé son désaccord sur le recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.

Quel avenir pour la réforme des retraites? À l'approche de son discours de politique générale, le 14 janvier prochain, François Bayrou multiple les rendez-vous avec les partenaires sociaux, affichant une volonté de dialogue, y compris sur l'épineux dossier de la récente réforme des retraites, jamais vraiment refermé par les syndicats qui s'y étaient opposés en bloc.

"La réforme du décalage à 64 ans était une mauvaise réforme", a confirmé ce mardi soir le président de la CFE-CGC, François Hommeril, sur le plateau de BFM Business.

"Si on revient dessus, nous on y sera favorable", a assuré le leader syndical, qui sera reçu jeudi après-midi par François Bayrou. François Hommeril a toutefois rappelé son "désaccord" sur la piste d'une réforme des retraites à points, prônée par certains syndicats comme la CFTC et la CFDT.

Taux d'emploi des seniors

Mais, même si le gouvernement décidait de revenir le décalage de l'âge de départ à 64 ans, cela "ne fera pas disparaître les problèmes", a souligné François Hommeril, citant "le taux d'emploi des seniors" et la "productivité au travail". Si elle l'a été par le passé, "la démographie n'est pas le problème majeur aujourd'hui", a-t-il soutenu.

"Ce qui est de premier ordre aujourd'hui, c'est le taux d'emploi des seniors, c'est la productivité au travail", a-t-il martelé.

Concernant la question de la productivité, François Hommeril a estimé qu'il ne fallait pas "que les gens travaillent plus dans la semaine", mais qu'il fallait plutôt "développer les emplois de qualité". "Il faut que les emplois […] produisent plus de PIB [produit intérieur brut]". Pour le président de la CFE-CGC, cela implique de "faire l'inverse de qui a été fait depuis quinze ans".

"Investir dans la recherche"

"Au lieu de financer la déqualification des emplois, il faut investir dans la recherche, il faut investir dans le développement, il faut attirer à nous les compétences de haut niveau, il faut développer la technologie", a-t-il énuméré.

Source BFM Business