Vous passez une journée éprouvante ? Adoptez ce réflexe pour vous sentir mieux !

Rédigé le 09/01/2025

Cet état d’esprit va à l’encontre des injonctions à la performance toujours plus restrictives de nos sociétés désespérément en quête de bonheur.

Aussi paradoxale soit-elle, l’injonction au bonheur est un pari risqué. Un oxymore qui fait écho à une expression en vogue : la positivité toxique. Cette tendance à toujours voir le verre à moitié plein n’a finalement rien de positif. Au contraire, on finit par rejeter nos émotions et refouler le négatif pour sauver les apparences. Et autant dire qu’on ne nous aide pas. Partout sur les réseaux sociaux, à la télévision, dans notre entourage, les pseudos coachs de développement personnel foisonnent. Si seulement ils l’étaient vraiment ! D’innombrables contenus sur TikTok, Instagram, ou encore Linkedin véhiculent des conseils qui se veulent “motivants” : ils promettent d'aider à se sentir mieux si on travaille sur soi pour progresser, résoudre une problématique, atteindre de nouveaux objectifs… Mais à force de vouloir comprendre le « comment », on finit par s’éloigner du « pourquoi », propre à la psychothérapie, qui explore le psychisme et l’histoire personnelle de chacun.

Ces injonctions nous poussent par exemple à performer toujours un peu plus que la veille. Mais au contraire, et si nous tentions de se reposer toujours un peu plus que la veille ? C’est le conseil formulé par Alice Boyes, docteure en psychologie, dans un article paru dans Psychology Today. Ce concept invite à lâcher prise quand on passe une mauvaise journée, plutôt que de courir après la performance à tout prix.

1% de récupération en plus chaque jour 

Récupérer 1% de plus que la veille. Et si on appliquait ce mantra pour se libérer de la fatigue qui s’accumule au quotidien ? Dans notre quête d’accomplissement, on veut sans cesse performer plus que la veille. Mais après une journée éprouvante, il est nécessaire de prendre soin de son mental. « Nous pensons souvent aux bénéfices d'une performance supérieure de 1 % chaque jour, mais nous ne pensons pas aux bénéfices d'une récupération supérieure de 1 %, constate la psychologue. Une meilleure récupération se traduira directement par une meilleure adaptation à des niveaux de stress plus élevés, sans entraîner de conséquences négatives, comme des blessures. »

Pour cela, Alice Boyes conseille de se servir d’outils dont on dispose déjà et de faire des activités que l’on délaisse trop souvent. Par exemple, prendre un bon bain dans la baignoire que l’on utilise plus, reprendre la cure de vitamines que l’on n’a jamais finie, ou réutiliser les produits de massage qui traînent dans les placards. En somme, se faire du bien. Et ce, grâce à des outils simples qui correspondent aux besoins de chacun. 

Dire que c'est « terminé » 

« Le système nerveux fonctionne de la même manière, que notre stress soit physiologique ou psychologique, décrypte la spécialiste. Lorsque nous supprimons le stimulus stressant (par exemple nos pensées qui défilent) et ralentissons notre respiration, nous constatons une récupération significative du stress psychologique. » Se reposer permet cette récupération, notamment au moment de se mettre au lit.

À cet instant précis, plutôt que de s’affaler en ruminant, Alice Boyes conseille de verbaliser la fin de la journée en disant : « terminé ». Ce marqueur signifie que l’on ne s’occupera plus d’aucune tâche, même les moins importantes, à partir de ce moment précis. « Cette pratique crée une limite mentale, explique la spécialiste. Un arrêt intentionnel et brutal vous aidera à passer de l'action à l'être, et à faire la transition vers le repos et la nouvelle journée à venir. » Cette stratégie aiderait considérablement ses adeptes à mieux rebondir après une journée épuisante. Et si on se lançait ?

Source Psychologie Magazine