Déficit de la Sécurité sociale : devrons-nous bientôt travailler 7 heures de plus par an ?

Rédigé le 20/01/2025

Le gouvernement remet sur la table l’idée de faire travailler les Français 7 heures de plus par an, sans être rémunérés en contrepartie. La mesure avait fait polémique et avait été retirée du projet de budget de la Sécurité sociale en novembre dernier.

Devrons-nous bientôt travailler 7 heures de plus par an ? La proposition choc votée en novembre par le Sénat dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour financer le secteur de l’autonomie revient sur la table. Les sénateurs «proposent de travailler sept heures de plus dans l'année, soit dix minutes de plus chaque semaine. Cette mesure peut, en 2025, générer 2 milliards d'euros de recettes fléchées vers les dépenses sociales», a déclaré Catherine Vautrin dans une interview accordée au Journal du dimanche ce 19 janvier, comme le rapporte BFMTV.

La ministre du Travail et de la Santé avertit également : «Nous sommes au mois de janvier, sans budget et sans loi de financement de la Sécurité sociale. (...) Sans PLFSS, la menace de déficit est de 30 milliards d'euros pour la Sécurité sociale». De son côté, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a confirmé dimanche sur France 3 cette hypothèse qui avait fait polémique et qui avait été rejetée par les députés.

«C'est une piste qui est sur la table»

«C'est par le travail qu'on finance l'assurance maladie. Pour le grand âge, pour les Ehpad, pour l'accompagnement de la dépendance, il y a la possibilité que par le travail, nous arrivions à donner plus de moyens aux sujets qui inquiètent les Français. C'est une piste qui est sur la table. Mais c'est aux parlementaires de voir ensemble s'ils veulent avancer ensemble sur ce sujet», a-t-elle affirmé.

Le texte adopté par les sénateurs suggère un dispositif «souple», qui laisse la main aux partenaires sociaux pour établir les différentes modalités de mise en œuvre de la mesure, rappellent nos confrères. En contrepartie de cette «contribution de solidarité par le travail», les employeurs verraient leur taux de contribution de solidarité pour l'autonomie passer de 0,3% à 0,6%. Mais la proposition suscite les critiques au sein de l’opposition de gauche mais également parmi certains économistes.

Source Capital