Publié le 13 mai dernier, un rapport de la Cour des comptes soumet la possibilité que les salariés puissent prochainement déclarer un arrêt de travail de courte durée eux-mêmes sans bloquer un rendez-vous chez un médecin…
C’est une proposition pour le moins originale. Alors que les délais moyens pour obtenir un rendez-vous médical s’allongent, la Cour des comptes évoque la possibilité pour un salarié de se déclarer soi-même en arrêt maladie plutôt que de monopoliser un créneau chez le médecin.
C’est ce que préconise un rapport sorti par l’institution le 13 mai dernier et révélé par nos confrères des Échos. La Cour des comptes met en avant que l’établissement des certificats médicaux "ne correspond pas à une compétence strictement médicale". Autre argument de la Cour : la mesure a déjà été expérimentée avec succès dans d’autres pays européens, notamment en Grande-Bretagne. Selon des experts anglais, "aucun abus grave n’a été constaté et ces périodes d’absence sont réparties plus uniformément tout au long de la semaine que celles certifiées par un médecin".
Depuis mai, le Gouvernement a durci les règles sur les arrêts maladies
Pour éviter les abus, la Cour des comptes suggère que "l’établissement d’une durée de carence d’ordre public, comprenant une ou deux journées non indemnisables". Si en mai dernier le Gouvernement en poste n’était pas fermé contre l’idée, l’exécutif a entrepris entre-temps un durcissement des règles sur les arrêts de travail. Confronté à une augmentation des arrêts prescrits en 2022 (8,8 millions) et des coûts (16 milliards d’euros), le Gouvernement a réduit à trois jours la durée d’un arrêt prescrit en téléconsultation (excepté s’il s’agit du médecin traitant).
Alors que l’Assurance maladie avait incité auparavant les médecins à prescrire moins d’arrêts de travail, il ne reste plus qu’à voir la tendance qui va s’opérer dans les prochaines semaines…
Source Centre Presse Aveyron